C'est ce qui sortait des cœurs en ce samedi de fête des 20 ans de la Ferme Claris :
des cœurs des enfants, ravis une nouvelle fois par les multiples activités proposées dans une ambiance bienveillante et joyeuse,
des cœurs des anciens, encouragés de voir leur centre-village si vivant,
des cœurs des proches et des amis de longue date, mesurant avec gratitude et émotion le chemin parcouru au travers des innombrables joies et difficultés,
et de tant de personnes connaissant de près ou de loin la Ferme Claris !
L’histoire de la Ferme Claris s’inscrit dans une aventure à la fois personnelle, associative et villageoise. Après la brocante, tous se dirigent vers le foyer paroissial prêté pour l'occasion, le temps des discours et du repas. Philippe rappelle qu'avec Martine et des amis (présents en ce 30 juin 2018), ils visitaient la Ferme Claris à l'automne 1997 et renouvelaient ensuite la visite avec des représentants des pouvoirs publics. Tous étaient un peu effrayés de la réhabilitation à conduire, mais séduits par le projet. Il s’en est suivi de nombreux chantiers avec jeunes et moins jeunes…
L'adjointe au maire intervient pour dire que "La Gerbe, grâce à ses responsables, ses employés, ses bénévoles et ses différents partenaires, à leur dévouement à tous, leur professionnalisme, a toujours été présente dans la vie de la cité en créant un lien social et familial très fort, intergénérationnel, multiculturel". Il est vrai que depuis 20 ans l'accueil des femmes et des enfants s'est poursuivi, les activités se sont multipliées, des échanges sont nés avec de nouveaux participants et de nombreux bénévoles dans ce qui est devenu un Espace de Vie Sociale. La Maison d’à Côté a également apporté son bouquet varié d’habitants pour notre village, citoyens de Lézan qu’ils sont devenus, en s’inscrivant sur les listes électorales, et en accueillant à cette fameuse Table des Voisins.
La lecture des textes de l'atelier d'écriture nous a rassemblés ensuite dans le jardin de la Ferme Claris. Ce fut certainement l'attraction du jour, portée par la ferveur, le courage, la dignité des femmes, dont la prose poétique était mise en valeur par les reprises musicales de l’accordéon, des djembés, dum-dum et maracas. Un projet de longue date trouvait là son aboutissement et chacun repartira avec l’impression lumineuse et touchante du spectacle. Martine conclura que “la journée fut réussie grâce à de nombreuses personnes exclues de la société, car ce sont elles qui nous auront rassemblés”.
En effet la solidarité n’est pas un simple affichage, elle est un mode de vie auquel prennent part tous ceux qui viennent ici, y compris les nombreux voisins qui vinrent participer à la fête. Plusieurs ont apporté leur soutien en nous aidant à préparer cette journée, en confectionnant les affiches. Leurs enfants apportent leur joie et leur confiance lors des ateliers proposés à la Ferme. Et bien sûr les services techniques municipaux nous ont été d'une grande aide pour la logistique.
La vie associative, c’est aussi accueillir la variété de personnes provenant de cultures, de pays, de langues si différentes et qui se côtoient dans la joie malgré les épreuves de la vie. Nous l'avons encore vécu en cette journée de fête. Vraiment les résidentes et les résidents qui étaient avec nous peuvent être fiers de leur parcours. Ils nous font cheminer nous-mêmes bien plus que les ambitions de réussite factice que véhiculent les nouvelles quotidiennes. Les plus démunis se joignaient au bal trad' avec des personnes bien insérées dans la société, tous animés par la joie du vivre ensemble.
Dans l'après-midi la visite du futur chantier du café associatif a enthousiasmé plus d'un invité, surtout en écoutant son histoire captivante contée par M. Michel et M. Bernard.
Nous étions heureux d'accueillir les représentants de plusieurs partenaires institutionnels ou associatifs dont nous apprécions la collaboration. Tous ont repris le thème de l'entraide, attachés que nous sommes à cette sorte de contrat de solidarité fraternelle, qui prend ses racines dans l'évangile et qui rappelle aussi la devise de la République.
La secrétaire de mairie enverra son impression quelques jours après : "les larmes aux yeux, de l'émotion de vous voir tous si beaux et si rayonnants. Une aura émane de vous et de ce lieu, je l'ai toujours ressenti. Merci pour votre œuvre et vos actions. Merci pour tout ce courage et ce dynamisme employés à rendre si humblement la vie un peu plus douce et un peu plus belle pour tous, dans la fraternité et l'amour."
En fin de soirée, la fin de la cuisson Raku offrait à nos regards les pièces rougeoyantes de poterie émaillées, de quoi avoir des étoiles dans les yeux.
Et pour finir, comme chez Astérix, la grande fête a réuni tout le monde dans la joie - tous?
sauf...??
... celui qui faisait trop de bruit pendant le spectacle...
le coq !!